Communiqué

Neuchâtel, le 2 décembre 2010. La formation coûte cher mais elle peut aussi rapporter gros. Ainsi, en 2009, l'Université de Neuchâtel a généré 33,5 millions en faveur du canton, soit 194 francs par habitant. C'est ce qui ressort d'une étude d'impact économique qui vient d'être publiée et qui est résumée dans le dernier UniNEws. A ces chiffres s'ajoute la capacité de l'Université de former et de retenir du capital humain, ce qui contribue à améliorer le potentiel de croissance du canton.

Cette étude, qui procède à l'évaluation quantitative de l'impact exercé par l'Université de Neuchâtel sur l'économie du canton, est résumée dans L'Université : des atouts pour le canton, le dossier UniNEws No18. Il s'agit de la troisième étude de ce type, la première ayant paru en 1994 et la seconde en 2002. Elle a été commandée par le rectorat au début de l'année 2010 à la société Eco'diagnostic à Genève, société qui avait déjà réalisé l'étude de 2002 et qui a été chargée de la mettre à jour.

Le 6 novembre dernier, lors du Dies académicus, le Conseiller d'Etat en charge du Département de l'éducation de la culture et des sports (DECS), M. Philippe Gnaegi, dévoilait en avant-première les résultats les plus saillants de cette étude. Il révélait, notamment, qu'en 2009 l'Alma mater avait généré 25,5 millions de retombées économiques et 8 millions de retombées indirectes. Il relevait aussi que le canton comptait 21% de diplômés universitaires contre 15% en moyenne suisse.

L'Université rapporte plus qu'elle ne coûte au canton
La présence de l'Université engendre d'importants flux économiques qui dépassent le cadre strict de son budget.

Les dépenses totales liées à l'Université s'élèvent à 119 millions de francs. Ce montant est couvert par l'État de Neuchâtel (46 millions de francs), la Confédération et les autres cantons (38 millions), les divers crédits de recherche (31 millions), des écolages et d'autres ressources (4 millions). Si l'on considère l'incidence directe des recettes et des dépenses de l'Université de Neuchâtel sur le revenu cantonal (incidence primaire), on observe une forte concentration de paiements au bénéfice du canton par rapport aux recettes prélevées dans celui-ci

La collectivité neuchâteloise paie 66,3 millions pour l'Université, mais, en contrepartie, l'Université de Neuchâtel entraîne des dépenses de l'ordre de 91,7 millions de francs en faveur du canton et de sa population. Le canton bénéficie donc d'un paiement net de quelque 25,5 millions de francs dû à la présence de l'Université, soit 148 francs par habitant. En tenant compte des ajustements et des répercussions à travers l'effet multiplicateur que déclenchent les flux financiers de l'Université, la création de revenu supplémentaire dans le canton de Neuchâtel est estimée à 8 millions de francs (incidence secondaire), soit 46 francs par habitant. En tout, ce n'est donc pas moins de 33, 5 millions qui sont générés par l'Université de Neuchâtel en faveur du canton, soit 194 francs par habitant.

L'Université améliore le potentiel de croissance du canton
Les calculs d'incidence sont certes utiles, mais relèvent d'une vision à court terme de l'impact de l'Université sur l'économie cantonale. L'impact, à long terme, de l'Université dépend de la capacité de former et de retenir du capital humain pour améliorer le potentiel de croissance du canton.

Relevons qu'avec 21 % de diplômés universitaires, le canton de Neuchâtel est placé au premier rang en Suisse. En ce qui concerne la part des diplômés dans la population active, le canton occupe le quatrième rang derrière les cantons de Genève, Bâle-Ville et Vaud.

Se référant à l'indicateur de qualité de localisation (IQL) développé par le Credit Suisse, l'étude souligne le fait que la corrélation entre l'indice de localisation et la part de diplômés de hautes écoles dans la population active est la seule corrélation positive à Neuchâtel, c'est-à-dire la seule raison qui pourrait inciter une entreprise à se localiser dans le canton.

L'Université de Neuchâtel constitue donc un élément important de l'économie neuchâteloise, non seulement en tant que vecteur financier, mais également en tant que formateur de matière grise.