L’histoire – encore plus que l’art !

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Rencontre avec Valérie Kobi, professeure assistante d’histoire de l’art moderne et de muséologie

Et si l’on se plongeait dans le monde des «connaisseurs» des 17e et 18e siècles? «Le nez collé à la toile. La révolution optique au service de l’histoire de l’art», c’est le titre de la leçon inaugurale que donnera Valérie Kobi, professeure assistante d’histoire de l’art moderne et de muséologie, mercredi 4 octobre.

Podcast : Réalisation Bernard Léchot

Valérie Kobi a choisi d’aborder l’histoire de l’art à travers un prisme technique qui concerne apparemment davantage le spectateur que l’artiste, ce qui n’est pas banal.

Loupe, monocle, microscope… Se développe aux 17e et 18e siècles «une utilisation d’outils optiques pour la contemplation des œuvres d’art», constate Valérie Kobi. Et cette évolution technologique a une influence sur la manière de regarder les œuvres d’art puisqu’elle implique «un contact beaucoup plus rapproché avec l’œuvre et sa matérialité», ajoute-t-elle.

Valérie Kobi, est actuellement directrice d’un groupe de recherche sur la relation entre les bibliothèques et la naissance des musées entre les 18e et 19e siècles. «Je suis une historienne de l’art un peu particulière, parce que l’aspect historienne de mon profil prend parfois le dessus, constate-t-elle. Je traite des œuvres d’art, mais ma recherche part davantage de l’historiographie, des sources, que des œuvres-mêmes. Et c’est justement toute cette histoire des musées, histoire des pratiques, histoire de la construction des savoirs qui m’intéresse».

Interview UniNE 2023

Leçon inaugurale

« Le nez collé à la toile. La révolution optique au service de l’histoire de l’art », leçon inaugurale de Valérie Kobi


Mercredi 4 octobre 2023 à 18h15
Bâtiment principal, avenue du 1er-Mars 26

Bio express

Valérie Kobi a suivi ses études à l’Université de Neuchâtel, où elle a obtenu un doctorat en 2014 (Prix Nexans de la Recherche). Elle a poursuivi sa carrière en Allemagne, notamment à l’Universität Hamburg (professeure suppléante de 2019 à 2022), un séjour couronné par le Hamburger Lehrpreis en 2023. Sa recherche a été soutenue par des bourses de diverses institutions, comme le Getty Research Institute, l’Institut suisse de Rome, la Fondation Gandur pour l’Art et le Fonds national suisse de la recherche scientifique. Elle est professeure assistante d’histoire de l’art moderne et de muséologie à l’Université de Neuchâtel depuis août 2022.


Domaines de recherche

  • Histoire de l’art français
  • Lien entre arts et sciences
  • Théorie de l’art, particulièrement XVIe-XVIIIe siècle
  • Connoisseurship (« Art du connaisseur » au 18e siècle)
  • Histoire des musées et des collections de la période moderne
  • Étude des cultures visuelles et matérielles

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