Communiqué de presse

Dies academicus 2008 - "Les défis de l'égalité"

Neuchâtel, le 1er novembre 2008. Le Dies academicus de l'Université de Neuchâtel s'est tenu ce matin en présence de plus de 550 invités sur le thème des défis de l'égalité. Le futur de l'institution a aussi été mis en évidence. La rectrice, Martine Rahier, a affirmé qu'elle considérait les réorientations récentes de l'Université comme une chance de renouveau. Quant à la conseillère d'Etat, Sylvie Perrinjaquet, elle a relevé que le succès des nouveaux masters confirmait le bien-fondé des choix de redéploiement de l'UniNE. La cérémonie s'est achevée par la collation de quatre docteurs honoris causa : Kofi Annan, Rudolf Braun, Marcel Tanner et Aiming Wang.

L'aula des Jeunes-Rives était bondée et plus d'une centaine de personnes ont dû suivre le Dies academicus sur de grands écrans dans deux salles annexes prévues à cet effet. Du jamais vu dans les annales de l'Université de Neuchâtel ! Aux invités du monde académique, politique et économique se sont joints, cette année, plus d'une centaine d'étudiants, qui, pour la première fois, ont manifesté un réel engouement pour cette manifestation ancrée dans la tradition et animée, ce samedi, par la spontanéité et la sensibilité musicales du groupe Yvostellka.

Thème du Dies 2008: les défis de l'égalité. La rectrice de l'Université de Neuchâtel, Martine Rahier, a relevé que « l''égalité vise l'idéal  et que celle-ci ne peut donc être qu'un immense défi » et de se demander si la future loi fédérale sur l'aide aux hautes écoles (LAHE) va promouvoir cette valeur qui permet aux plus petits de se faire reconnaître face aux plus grands. Comme en réponse à cette interrogation, la conseillère d'Etat Sylvie Perrinjaquet a souligné que la notion d'égalité ne doit en aucun cas être prise au sens mathématique du terme : « Il ne s'agit pas ici d'imaginer que toutes les universités sont fondées sur un modèle unique ou de revendiquer le même avantage que celui obtenu par l'institution voisine. Au contraire, la future loi sur l'aide aux hautes écoles, actuellement en consultation, fixe un cadre précis en prévoyant notamment une planification stratégique et une répartition des tâches au niveau national ».

La conseillère d'Etat a relevé, par ailleurs, que l'Université de Neuchâtel avait fait oeuvre de pionnière en la matière en transférant certaines spécialités vers les universités de Lausanne et Berne ainsi qu'à l'EPFL ce qui lui permet de renforcer ses domaines d'excellence et de se profiler sur de nouveaux créneaux porteurs d'avenir et de progrès. Et de rappeler le succès des nouveaux masters, en journalisme, en muséologie et en logopédie. De son côté, la rectrice a affirmé vouloir accepter et exploiter les réorientations récentes de l'Université « parce que je les considère comme des chances de renouveau. Les renforcements engagés profiteront à toute l'institution et à la société qui la sou-tient».

Sur le thème de l'égalité toujours, Aurélie Reusser-Elzingre, assistante au Centre de dialectologie et d'étude du français, a évoqué la difficulté pour les femmes de concilier carrière académique et vie de famille, tout en relevant que l'Université de Neuchâtel, avec près de 20% de femmes dans le corps professoral, une rectrice, deux vice-rectrices et deux doyennes, faisait figure de pionnière dans le paysage universitaire suisse. Etudiante en hydrogéologie, Marie-Caroline Pinget a, pour sa part, souligné que l'égalité des êtres humains devant leurs droits les plus élémentaires était le défi le plus ambitieux du 21 siècle.

Un thème repris largement dans le discours de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan,  qui a conclut en affirmant que « Les droits de l'Homme, comme la paix et la sécurité sont les conditions pour un développement durable ». Et que « sans un partage des chances et de la prospérité, la paix ne peut pas durer et les institutions démocratiques ne peuvent pas véritablement progresser ».

La cérémonie s'est achevée par la collation de quatre docteurs honoris causa. En Faculté de droit,  l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan,  pour avoir, notamment, « propagé le respect de la justice en choisissant le droit comme référence dans un monde régi essentiellement par les rapports de pouvoir ». En Faculté des sciences, le professeur, Marcel Tanner, directeur de l'Institut tropical suisse, « pour ses contributions marquantes à la promotion de la santé publique dans les pays en développement et à la maîtrise des maladies qui sévissent parmi les populations les plus pauvres ». En Faculté de théologie, le professeur chinois Aiming Wang, doyen et vice-président du séminaire national protestant de Nanjing « pour ses efforts tenaces et continus dans l'élaboration d'une théologie chrétienne pleinement chinoise enracinée dans la réforme protestante ». Enfin, en Faculté des lettres et sciences humaine, le professeur Rudolf Braun, absent ce matin pour des raisons de santé, « pour sa contribution décisive à la reconnaissance de l'interdisciplinarité dans les sciences humaines et sociales ».

Contact

Claudine Assad Clémençon
tél.: 076 33 44 095