Communiqué de presse
dies academicus 2007: construire l'université
Neuchâtel, le 3 novembre 2007. Le Dies academicus de l'Université de Neuchâtel s'est tenu ce matin en présence de plus de 400 invités. L'occasion pour le recteur, Jean-Pierre Derendinger, de faire le point sur les projets de redéploiement de l'Alma mater, en particulier de la Faculté des sciences, après l'annonce de l'intégration de l'IMT à l'EPFL prévue en janvier 2009. Un thème repris largement par la Conseillère d'Etat, Sylvie Perrinjaquet, cheffe du Département de l'éducation, de la culture et des sports. La cérémonie s'est achevée par la collation de trois docteurs honoris causa : Mario Botta, Joseph Deiss et Michel Schlup.
« Il s'agit pour l'Université de Neuchâtel de redéployer sa Faculté des sciences en se concentrant sur des secteurs forts et porteurs d'avenir avec l'ambition de maintenir à Neuchâtel un secteur scientifique universitaire de valeur, aux côtés de la microtechnique au sein de l'EPFL » a déclaré le recteur Jean-Pierre Derendinger.
Pour la Faculté des sciences, l'intégration de l'IMT à l'EPFL doit être envisagée en relation avec deux autres projets: le transfert de groupes de géologie à l'Université de Lausanne et de physique des particules à l'Université de Berne. Judicieusement coordonnées avec les hautes écoles voisines, ces opérations permettront à l'Université de Neuchâtel de renforcer ses points forts et de développer de nouvelles activités. La Faculté des sciences développera notamment l'hydrogéologie, domaine original de l'Université de Neuchâtel, et la biologie, qui rassemble les effectifs les plus nombreux et abrite le pôle de recherche «Survie des Plantes ». Ces domaines forts s'appuieront toujours sur un socle de sciences de base et sur l'Institut de mathématiques. En outre, les moyens dégagés par ces opérations permettront également le développement, dans les autres facultés, de nouveaux centres de compétences qui seront progressivement créés à partir de l'automne 2008.
« Ainsi, l'intégration de l'IMT à l'EPFL constitue une chance et un défi pour notre Université » a souligné le recteur.
La cheffe du DECS, Sylvie Perrinjaquet, a appuyé l'Université dans ses choix : « Il faut choisir, et choisir c'est aussi renoncer. Il faut refonder, mais refonder c'est aussi abandonner pour mieux redéployer ce qui mérite d'être développé », a-t-elle souligné. « Je suis particulièrement fière, Mesdames et Messieurs, d'affirmer aujourd'hui que l'Université de Neuchâtel fait oeuvre de pionnière et qu'elle est citée en exemple, notamment dans le cadre de la Conférence universitaire suisse, au niveau des projets de coopération et d'innovation qu'elle a présentés dans le cadre du message fédéral concernant la formation, la recherche et l'innovation » a-t-elle ajouté.
Construire l'Université, oui, mais « Qui donc doit commander à ces destinées académiques en perpétuel chantier ? » a interrogé Grégoire Oguey, étudiant en lettres, dans son discours. Réponse : « C'est la communauté universitaire dans son ensemble, sous l'oeil d'un rectorat à l'écoute de son Université, qui ne doit pas imposer ses choix mais les faire accepter dans la concertation », car, a rappelé le jeune étudiant : « chacun a sa place dans la communauté universitaire ».
La cérémonie, construite dans l'espace musical du groupe Jael, s'est achevée par la collation de trois docteurs honoris causa : en Faculté des lettres et sciences humaines, Michel Schlup, directeur de la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel, dix-huitiémiste confirmé et divulgateur incomparable des trésors de la BPU, et Mario Botta, architecte à la réputation mondiale, qui ne s'est pas limité à renouveler profondément la pratique et la théorie architecturale, mais qui est aussi l'un des pères fondateurs de l'Université de la Suisse italienne. En Faculté des sciences économiques, l'ex-conseiller fédéral Joseph Deiss, docteur en sciences économiques et sociales, professeur à l'Université de Fribourg et auteur de nombreux ouvrages qui sont des manuels de références en la matière.
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