Institut d'histoire de l'art et de muséologie
Assistante-doctorante du Professeur Pierre Alain Mariaux

Bureau 3N08
Espace Tilo-Frey 1
2000 Neuchâtel
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ines.rieille@unine.ch

Inès Rieille est assistante-doctorante en histoire de l’art médiéval auprès de l’Institut d’histoire de l’art et de muséologie de l’Université de Neuchâtel depuis le 1er Août 2024 pour le Professeur Pierre Alain Mariaux. En charge du proséminaire I en histoire de l’art antique et médiéval, elle prépare actuellement une thèse de doctorat sur la représentation de la sexualité féminine homosexuelle dans les enluminures du XIIIe siècle. 

Après un Bachelor en histoire de l’art et en français moderne à l'Université de Lausanne, Inès Rieille poursuit ses études à l’Université de Neuchâtel et effectue un Master en sciences historiques en histoire de l'art. Inspirée par le domaine de la sociologie et de l’histoire des représentations, son mémoire de Master propose une réflexion iconographique sur la performativité de genre des portraits des trobairitz dans quatre chansonniers provençaux du XIIIe et XIVe siècles.

Ce projet de thèse vise à étudier et comprendre l’imagerie homosexuelle mais surtout lesbienne à partir de représentations contenues dans des Bibles moralisées datées du XIIIe siècle. Grande absente de l’iconographie médiévale - contrairement aux nombreux avertissements visuels des relations sexuelles entre hommes, la sexualité lesbienne n’a été que rarement évoquée ou imaginée par les médiévaux, voire inexistante lorsqu’une pénétration n’a pas lieu. Cependant, le XIIIe siècle marque un tournant important dans la considération du pêché homosexuel dans les mœurs et la société médiévale chrétienne : les relations sexuelles lesbiennes sont désormais rattachées aux autres actes « sodomites ». Cette reconduite est le résultat de nombreux changements sociétaux et idéologiques, issus notamment de la diffusion de traductions de textes antiques, ainsi que leur étude dans les universités. En s’appuyant sur la philosophie foucaldienne et butlérienne, cette thèse propose une réflexion sur la résurgence du lesbianisme dans la culture visuelle du XIIIe siècle par un corpus d’enluminures, une mise en lumière des différents problèmes méthodologiques liés à leur statut d’ « homme manqué », mais aussi de la question transgressive du renversement des rapports de genre imaginé sous le prisme d’une vision hétérosexiste promue par le discours dominant médiéval.

• Histoire du genre et de la sexualité
• Histoire des femmes
• Histoire sociale et culturelle du Moyen Âge central et tardif (XIIe-XVe siècle)
• Art médiéval (XIIe-XVe siècle), particulièrement les enluminures