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(Laboratoire des Technologies pour les Matériaux du Patrimoine)

Les sujets de recherche de notre laboratoire sont axés sur le développement de stratégies de conservation durables et respectueuses de l'environnement, qui s'inspirent des processus environnementaux se produisant dans la nature.

Bien que souvent considérés comme néfastes pour le patrimoine culturel, les processus microbiens (par exemple la production extracellulaire de complexants, d'enzymes, de polymères...) peuvent également être exploités pour sa sauvegarde. En effet, il existe un intérêt croissant pour les technologies vertes respectueuses de l'environnement (proche de la température et de la pression ambiantes, pH neutre) et prenant en compte les aspects écologiques mais aussi les facteurs de risque pour les opérateurs.

L'efficacité de procédés de passivation, de stabilisation et de nettoyage biosourcés est actuellement évaluée sur des matériaux inorganiques et organiques à travers notamment l'application de gels verts.

Les substrats ciblés sont de nature organique (bois gorgé d'eau), inorganique (métaux) ou composite comme les métaux peints et l'application est prévue sur des objets archéologiques, historiques et techniques, ainsi que des monuments extérieurs.

Nos expériences passées et approfondies en chimie analytique environnementale et en sciences de la conservation nous permettent de relier ces domaines afin de développer de nouvelles approches de conservation, telles qu'un traitement fongique (biopatine) pour protéger les alliages de cuivre ou une méthode de dessalement bactérien du fer archéologique. De plus, nous étudions la bioremédiation du soufre et du fer qui représente une recherche pionnière et inventive pour la préservation à long terme du bois gorgé d'eau. Récemment, nous avons également lancé des formulations vertes pour nettoyer les surfaces altérées et ternies des œuvres d'art en cuivre, en fer et en argent.