Tombé sous le charme des enluminures médiévales et des récits de la fondation de Rome dès ma tendre enfance, j’ai tout naturellement entrepris des études de Bachelor en Histoire et Histoire ancienne à l’Université de Lausanne qui se sont poursuivies par un Master en Sciences de l’Antiquité accompagné d’une mineure en Histoire (achevé en 2022). C’est au cours de ce dernier que j’ai pris la décision de me spécialiser en numismatique romaine et provinciale auprès de Mme Lara Dubosson ainsi que de Mme Anne Bielman, respectivement Maître assistant et professeure ordinaire à l’Université de Lausanne. C’est donc naturellement dans ce domaine que j’ai effectué mon mémoire qui portait sur le monnayage de l’impératrice Lucilla (164-182), fille de l’empereur Marc Aurèle et femme de Lucius Verus.

Toujours autant passionné, j’ai initié une thèse, sous la direction du professeur émérite Jean-Jacques Aubert ainsi que du professeur Jordi Pia Comella, qui s’intéresse aux monnayages des « usurpateurs » du règne de Dioclétien (284-305) à celui de Théodose I^er (379-395). Mes recherches se focaliseront sur les messages monétaires véhiculés par le biais de l’iconographie et des légendes par ces empereurs qui n’ont pas réussi à l’emporter face à leurs concurrents dans le but d’apporter ma contribution à l’étude de l’histoire politique de l’Antiquité tardive. De même, je compte également analyser les réponses apportées par les empereurs légitimes (soit les vainqueurs) à la propagande mise en place par leurs rivaux. Pour ce faire, le monnayage sera consulté de même que les sources littéraires. Il sera ainsi possible d’appréhender comment les augustes sortis victorieux ont réussi à construire l’image qui nous est parvenu des perdants, soit celles de tyrans cruels, orgueilleux et assoiffés de pouvoir… En un mot : de monstres.