Ouvrage publié en 2012

Ce volume contient la correspondance de Jean Du Bellay du début de 1549 à son départ pour la France en juillet 1550. Il compte quelque deux cents lettres et mémoires, dont les trois quarts sont écrits à une trentaine de correspondants, principalement Henri II et Anne de Montmorency, dans une moindre mesure à Charles de Guise ainsi qu'à des familiers de Jean Du Bellay.
 
Grâce à la bonne conservation de l'ensemble des minutes et de la plus grande partie des lettres adressées au roi et au connétable, c'est le témoignage peu altéré d'un observateur attentif et d'un acteur très impliqué qui nous parvient ainsi pour la fin du pontificat de Paul III et le début de celui de Jules III. Pour la plupart inédites, ces lettres concernent principalement les relations entre la France et le Saint-Siège mais aussi, plus largement, l'ensemble des activités diplomatiques des puissances représentées à Rome. Elles révèlent les rivalités personnelles entre les agents du roi en Italie ainsi que l'ambiguïté de l'appréciation de Jean Du Bellay à l'égard des principaux ministres du roi, voire à l'égard du roi lui-même. Par endroits, elles laissent aussi paraître, derrière le serviteur du roi, l'individu avec ses espoirs et ses désillusions, ses élans et son abattement, notamment lorsque la maladie le touche ou la disgrâce le menace. Qu'elle influence la politique ou trahisse l'intime, la plume de Jean Du Bellay, qui témoigne d'évidentes qualités littéraires, nous donne à voir le monde complexe de la Renaissance.