Communiqué

Neuchâtel, le 18 septembre 2008.  Prestigieuse reconnaissance pour les ethnologues neuchâtelois, la revue en ligne ethnographiques.org reçoit un A de la part de l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES). Une mention excellente pour cette publication commune aux universités de Neuchâtel et de Franche-Comté, qui sait jouer au mieux des diverses opportunités offertes par le multimédia. Toujours en ethnologie et à l'Université de Neuchâtel, l'image sera à l'honneur ce prochain 23 septembre avec l'un des plus grands cinéastes-anthropologues.

En juillet dernier, l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) a classé la revue en ligne ethnographiques.org parmi les meilleures publications scientifiques recensées. Une distinction tout à fait honorable, l'AERES étant le seul organisme agréé par la France à ce genre d'exercice.

ethnographiques.org est éditée par l'Institut d'ethnologie de l'Université de Neuchâtel et le Laboratoire de sociologie et d'anthropologie de l'Université de Franche-Comté. Crée en 2002, elle vise à exploiter au maximum les possibilités offertes par le multimédia. Quoi de mieux, en effet, pour un chercheur en anthropologie ou, plus largement, en sciences sociales, que de marier textes écrits, enregistrements sonores et prises de vue récoltés sur le terrain ? Le dossier du dernier numéro consacré à la narration démontre à merveille l'émergence de nouvelles formes d'écriture rendues possibles par cette démarche.

Ouverte à de nombreuses disciplines (histoire, science politique, linguistique, psychologie, etc.), cette revue en ligne reçoit entre 400 et 600 visites par jours (soit entre 12 et 15000 par mois). Preuve indéniable de son succès et de son influence en la matière. Editée à raison de trois parutions par an, elle offre la possibilité de s'abonner au travers de sa newsletter.

La qualité d'ethnographiques.org repose en grande partie sur le travail de son comité de lecture (fonctionnant selon les critères en vigueur dans le monde scientifique) et de son important réseau professionnel et institutionnel. Elle accueille aussi bien des contributions d'étudiants que de chercheurs émérites.

L'Institut d'ethnologie de l'Université de Neuchâtel ne se contente pas de publier une excellente revue en ligne. Il s'offre également le concours de personnes de renom. Ainsi, le mardi 23 septembre, le réalisateur de film et brillant théoricien de l'anthropologie visuelle David MacDougall sera à Neuchâtel pour animer un atelier et présenter l'une de ses dernières oeuvres. Un événement co-organisé avec le Musée d'ethnographie de Neuchâtel.

David MacDougall et sa femme Judith figurent parmi les grands noms du cinéma ethnographique (forme revisitée du cinéma documentaire). Avec To live with herds/Vivre avec les troupeaux tourné en Ouganda et la trilogie Turkana conversations réalisée au Kenya dans le courant des années soixante-dix, les deux réalisateurs marquent un tournant dans la production des films ethnographiques par leur approche sensible et réflexive.

Ils sont notamment parmi les premiers à sous-titrer entièrement les dialogues des protagonistes, leur permettant de parler en leur nom propre et abandonnant la voix off de l'expert qui caractérisait jusque là trop souvent la production filmique en anthropologie. Ils poursuivent cette démarche dans une série de films réalisés au tournant des années quatre-vingt avec l'Australian Institute of Aboriginal Studies (AIAS).

Dans le film The New Boys (2003) qui sera présenté le 23 septembre en marge de l'exposition temporaire La marque jeune, David MacDougall aborde la question de l'éducation. Il pose pour cela sa caméra dans l'un des plus fameux internats du nord de l'Inde. Le réalisateur dresse le portrait d'un groupe de nouveaux élèves durant les deux mois qui suivent leur arrivée à l'école, s'intéressant aux dynamiques sociales émergeant au fil des jours entre les garçons. Ce film diffusé en anglais porte un autre regard sur la jeunesse.

L'atelier a lieu de 10h à 12h15 et de 14h à 17h30 à l'auditoire de l'Institut et du Musée. Réservée en priorité aux étudiants, l'entrée reste ouverte à toute personne intéressée.