Urban remediation in early psychosis: a living lab to emplace recovery in the city
Responsable de la recherche :
Prof. Philippe Conus, chef du Service de psychiatrie générale, CHUV / Université de Lausanne.
Partenaires :
Prof. Ola Söderström, Institut de Géographie, Université de Neuchâtel.
Prof. Jérôme Favrod, Institut et haute école de la santé, La Source (HES-SO), Lausanne.
Post-doctorant·es :
Dre Lilith Abrahamyan Empson MD, Service de Psychiatrie Générale, CHUV.
Dr. Marc Winz, Institut de Géographie, Université de Neuchâtel.
Doctorante associée :
Aurora Ruggeri, Institut de Géographie, Université de Neuchâtel.
- De quoi s’agit-il ?
Après une première collaboration fructueuse avec le Service de psychiatrie générale du CHUV, l’Institut de géographie poursuit ses recherches interdisciplinaires sur les questions de santé mentale urbaine. Financé par le FNS, ce projet vise à développer une ville capable de promouvoir le rétablissement de personnes vivant avec un diagnostic de psychose, et plus généralement, une ville plus favorable à la santé mentale, en collaboration avec patient·es, des pair·es praticien·nes, des psychiatres, des infirmiers/ières en santé mentale, des psychologues, des acteurs et actrices de la société civile, la municipalité de la ville de Lausanne et des géographes de l’UniNe.
L'hypothèse générale de ce second projet, est que la conception d'un milieu urbain favorable à la santé mentale est un facteur central pour le rétablissement de la psychose. Ainsi, l'objectif global est d'identifier les éléments clés d'un "milieu urbain de rétablissement pour la psychose", afin de favoriser un tel milieu dans un quartier de Lausanne et de l'étendre ensuite à l'échelle de la ville entière. La question de recherche qui le guide est donc la suivante : comment peut-on favoriser un milieu urbain de rétablissement pour la psychose ?
- À quel problème environnemental, social ou autre ce projet tente-il de contribuer ?
Depuis quelques années, les questions de santé mentale sont mises à l’agenda politiques des gouvernements urbains et des urbanistes de façon croissante. Ce mouvement s’est accéléré depuis la pandémie de COVID-19, qui exacerbé les besoins, mais aussi les manquements, en la matière. Ainsi, il est aujourd’hui question de restorative cities ou d’urbanisme préventif pour désigner des aménagements urbains plus sains en matière de santé mentale, favorisant l’interaction sociale et l’inclusion.
Ce projet débute par une cartographie détaillée de la ville de Lausanne, de ses ressources et obstacles au rétablissement. Il se poursuit par la co-élaboration et l’implantation d’interventions urbaines visant à minimiser ces obstacles, faciliter l’accès aux ressources et favoriser la création de lien social dans un quartier pilote. Finalement, il ambitionne de déboucher sur un plan de santé mentale à l’échelle de la ville de Lausanne.
- Comment les acteurs concernés sont-ils impliqués ?
Pour mener à bien ce projet, nous mettons sur pied un living lab en santé mentale urbaine à Lausanne. Les living labs s'apparentent à des approches quasi-expérimentales, et se caractérisent par la participation et la co-création des usagers. Ils comportent généralement trois ou quatre phases itératives et réflexives, dont l'exploration, la co-création, l'expérimentation et la montée en échelle. Notre recherche s’appuie sur ces étapes, pour penser, concevoir et promouvoir une ville plus saine, par le biais d’une stratégie novatrice, conçue et menée conjointement avec les différents partenaires mentionnés ci-dessus.
Photo : Aurora Ruggieri