Simon Vuille
Thèse en sociologie de la consommation (English below)
L’ubiquité de la consommation et son caractère inéluctable dans notre quotidien rendent les changements difficiles. Cependant, en faisant face à l’impact des pratiques de consommation routinières sur l’environnement, de nouvelles manières de penser la production, la distribution et les pratiques émergent dans la société civile. Ainsi, il me semble opportun de focaliser ma thèse sur ces formes émergentes de consommation en me reposant sur deux cas : la low tech et les épiceries collaboratives. La première, la low tech (pour low technology) qualifie un ensemble d’objets, de techniques ou de systèmes techniques qui remplissent trois critères : utilité, accessibilité et durabilité. La low tech est donc également une idéologie qui propose de repenser notre relation à la technologie et aux pratiques au sein de la société en remettant au centre l’engagement physique et émotionnel. De leur côté, les épiceries collaboratives tentent d’établir des alternatives durables aux grandes surfaces tout en proposant un système économique différent. Mon objectif est d’appréhender la façon dont les personnes s’organisent – individuellement et collectivement – pour changer de manière pérenne leur consommation. Par conséquent, j’essaie de capturer au mieux les dynamiques de changement et de pérennisation au travers de ces engagements dans de nouvelles pratiques tout en considérant qu’elles prennent place dans un contexte social, économique et logistique plus large. Pour ce faire, j’utilise des méthodes mixtes qui mobilisent des approches quantitatives et qualitatives.
Autre domaine de recherche
À côté de mon sujet de thèse, je m’intéresse à l’étude des genres non binaires par la psychologie socioculturelle en mettant en avant les liens cognitifs, affectifs et corporels établis par les personnes au travers de la signification donnée à leur genre.
Thesis in sociology of consumption
Facing the direct impact of our consumption patterns on the environment, new ways of thinking production, distribution and consumption practices emerged within civil society. I propose to centre my study on these new ways of practicing and thinking by reposing on two specific cases: low tech practices within participative science, and food cooperatives. The former, low tech—as in low technology—qualifies objects, techniques or technical systems that meet simultaneously three criteria of usefulness, accessibility, and sustainability. It is also viewed as an ideology offering to rethink our relationships to technologies and practices within society by reengaging physical and emotional involvement. On their side, consumer-owned food retailers propose an alternative to supermarkets and, moreover, to the actual functioning of the economy by democratising it. My aim is to apprehend how individuals organise—themselves and collectively—to change durably their consumption, therefore trying to capture dynamic processes of change and routinisation through the gateway that constitute these engagements in new practices. To this effect, I’m using mixed-methods, therefore mobilising qualitative and quantitative approaches.
Assistant-doctorant
Contact
Institut de sociologie
Faubourg de l'Hôpital 27
2000 Neuchâtel
Bureau 208
Courriel Simon Vuille
Intérêts de recherche
- Sociologie de la consommation
- Modes de consommation alternatifs
- Études genre
- Mouvements féministes et queer
- Psychologie socioculturelle
Enseignements
- Textes fondamentaux et concepts clés en sociologie (BA)
- Sociologie de la consommation (BA/MA)
- Colloque des mémorant·e·s en sociologie (MA)
- Queering Social Science: Categorizations, politics, power (MA)